Page d'accueil

Choix de régionNord-OuestNord-EstSud-OuestSud-Est

Biographie des Cassini La famille Cassini
Histoire de la cartographie La cartographie
Signification des symboles Légende des cartes

Liens vers d'autres sites Liens sur l'internet
Plan du site Plan du site
Droits et Copyright Droits

Nous écrire

La famille Cassini

 

Jean Dominique Cassini, dit Cassini Ier
(Perinaldo, Imperia, 1625 — Paris, 1712)

Premier d'une lignée d'astronomes qui dirigèrent l'Observatoire de Paris durant plus d'un siècle, il commençe sa carrière d'astronome au service d'un riche amateur de Modène, le marquis C. Malvasia. Ses observations et ses publications lui valent d'être nommé professeur d'astronomie à l'université de Bologne en 1650. En 1663, il entre au service du pape. En 1668, Colbert lui propose d'être membre de la nouvelle Académie. Cassini ayant accepté, Colbert l'invite à venir en France afin de participer à la construction de l'Observatoire de Paris.

Il arrive à Paris le 4 août 1669 et collabore aussitôt aux travaux de l'Académie, modifiant les plans de l'architecte Perrault pour adapter le bâtiment aux observations astronomiques. Dès 1671, avant même que l'Observatoire ne soit achevé, il commençe ses travaux d'observation et de recherche. Malgré les rappels du pape, il manifeste le désir de rester en France et sollicite une naturalisation qu'il obtient en 1673. Devenu aveugle en 1710, il meurt le 17 septembre 1712 à l'âge de 87 ans.

On doit à cet observateur assidu et méticuleux la découverte de quatre satellites de Saturne, ainsi que celle d'une rupture dans l'anneau de cette planète, dite division de Cassini; il a de plus établi une excellente carte de la surface lunaire.

Jacques Cassini, dit Cassini II
(Paris, 1677 — Thury, près de Beauvais, 1756)

Élevé par son père, Jean Dominique Cassini (Cassini Ier), il commença ses études à l'Observatoire de Paris même, avant d'entrer au collège Mazarin, pour ensuite s'orienter vers l'astronomie, où son avenir était assuré. Admis comme «élève» à l'Académie royale des sciences en 1694, il y succéda à son père comme «pensionnaire» en 1712, de même qu'il lui avait succédé peu avant à la tête de l'Observatoire de Paris. Son père l'associa très tôt à ses travaux et l'emmena avec lui dans ses nombreux voyages en Europe. Cartésien convaincu, il prit position contre l'aplatissement de la Terre, prévu par Newton. En 1740, comprenant l'inutilité de son opposition aux idées nouvelles, il abandonna progressivement son activité scientifique et laissa à son fils César François l'établissement de la carte de France et la direction de l'Observatoire. À côté de son travail scientifique, il assura d'importantes charges administratives: il fut nommé maître ordinaire de la Chambre des comptes en 1706 puis magistrat à la Chambre de justice en 1716, et conseiller d'État en 1722. Il observa beaucoup, notamment les planètes et leurs satellites pour déterminer les inclinaisons de leurs orbites, et il mit en évidence, en 1738, la réalité d'un mouvement propre des étoiles. On lui doit un Traité de la grandeur et de la figure de la Terre (1720).

César François Cassini de Thury, dit Cassini III
(Thury, 1714 — Paris, 1784)

Second fils de Jacques Cassini, il fut élevé par son grand-oncle, l'astronome Jacques Philippe Maraldi. Sa carrière scientifique débuta au moment où le débat opposant cartésiens et newtoniens sur la forme de la Terre atteignait en France son sommet. Il participa aux opérations géodésiques de 1733-1734 entreprises par son père. L'Académie l'admit comme assistant «surnuméraire» en 1735. Il devint assistant régulier en 1741, associé dans la section de mécanique, puis membre pensionné dans la section d'astronomie en 1745. En 1748, il fut nommé maître ordinaire à la Chambre des comptes et conseiller du Roi. Il fut membre étranger de la Royal Society et de l'Académie de Berlin. En 1771, lorsqu'il reçut le titre de directeur général de l'Observatoire, Cassini III obtint explicitement le droit d'habiter dans l'établissement, avec survivance héréditaire de ce droit. Car si tous les Cassini avaient occupé le même appartement du premier étage, ce n'était jusque-là que l'effet d'un brevet personnel renouvelé à chaque nouveau titulaire.

Les travaux astronomiques de Cassini III ne sont pas remarquables, mais il fut un grand géodésien et un cartographe de talent; la grandeur et la qualité de la première carte moderne de la France, dite «carte de Cassini», éclipsent ses autres travaux.

Dominique Cassini, comte de Cassini, dit Cassini IV
(Paris, 1748 — Thury, 1845)

Fils de Cassini III. Après des études au collège du Plessis, à Paris, et chez les Oratoriens, à Juilly, il fut envoyé, en 1768, en voyage dans l'Atlantique comme commissaire pour l'épreuve des montres marines inventées par Pierre Le Roy. Élu adjoint à l'Académie des sciences en 1770, il en devint membre associé en 1785. Assuré d'être directeur de l'Observatoire de Paris à la mort de son père, il assuma graduellement les responsabilités de cette charge lorsque la maladie tint Cassini III éloigné de l'Observatoire. Il fut officiellement nommé directeur en 1784.

Il acheva les travaux de la carte de France et participa aux opérations géodésiques de raccordement des méridiens de Paris et de Greenwich. Au début de la Révolution, il accepta quelques charges politiques et participa pendant quelques mois aux travaux de la commission de l'Académie chargée de la préparation du système métrique. Mais, foncièrement attaché à la monarchie, il se démit de ses fonctions en septembre 1793. De février à août 1794 il fut emprisonné au couvent des Bénédictins, rue Saint-Jacques; relâché, il se retira dans son château de Thury et démissionna du Bureau des longitudes et du nouvel Institut national; mais il accepta son élection à la nouvelle Académie des sciences en 1799.

Il renonça à son travail scientifique et se consacra à des écrits polémiques visant à défendre le prestige scientifique de sa famille. Il publia, en 1810, les Mémoires pour servir à l'histoire des sciences et à celle de l'Observatoire royal de Paris.

sources

Encyclopédie Hachette

Lycée Cassini de Clermont (60)


Page créée le 01/07/2002
Auteur : Jean HENRI